" Le Sidobre, c'est la nature défiant la raison Humaine, posant un rocher énorme sur un socle fragile, permettant à l'enfant de mettre en mouvement un bloc pesant, élevant jusqu'au nues des superpositions menaçantes. Le Sidobre, c'est la solide colonnade d'une hêtraie odorante ; c'est le filet d'eau tombant dans une conque sonore, musant sur le lit de mousse puis jouant à cache-cache entre les pierres bizarrement affrontée...
De la diversité profane

 

 

 

 

 

 

 

 

d'un chaos ; c'est le hameau ruiné à côté d'une carrière abandonnée... C'est surtout cette région si petite et surtout si peu connue où l'on a la joie de découvrir sans cesse des phénomènes naturels, des sites vierges admirables. " Étienne Grillou Préface du Guide touristique Le Sidobre.

Nous ne nous étaleront pas sur les milliers de rochers éparpillés de par le Sidobre, mais nous nous consacreront à ceux qui méritent le plus d'intérêts. La carte vous aidera à les localiser, les photos vous imprégneront de la magie qui se dégage des lieux. Les Sites historiques seront aussi abordés. Toutefois, pour de plus amples informations, je ne saurai que trop vous recommander de vous rendre sur les sites répertoriés dans la section Liens de ce chapitre.

Le Domaine de Castalengue

On peut remarquer sur les pentes de cette région du Sidobre l'absence totale de rocs. Certes, rien de bien fabuleux en ces lieux si ce n'est la légende qui explique à sa façon l'origine d'une telle absence. " Jadis, le domaine de Castelengue était encombré de roches énormes et la seule source qui fournissait l'eau potable paraissait fort éloignée à une servante qui ne craignait ni l'enfer ni ses suppôts. Elle imagina d'appeler le Diable à son secours. Il se présenta sous l'aspect engageant d'un paysan jeune et vigoureux. La servante était belle, le Diable s'enflamma… C'était bien son tour ! Le marché fut vite conclut : " si tu transportes la source près de la maison et si tu enlèves toutes les pierres avant que le coq n'ait chanté, je t'appartiendrai " proposa la paysanne qui avait caché un gros coq dans un coffre près de son âtre. L'eau coula bientôt dans la prairie voisine et les rocs volaient. La dame veillait à la lumière d'une chandelle. Lorsqu'il ne resta plus qu'un seul bloc dans ses terres, vite, elle souleva le couvercle du coffre, approcha la flamme. Le coq se méprit et salua se qu'il prenait pour l'aurore d'un vibrant cocorico. Belzébuth, beau joueur, s'en alla sans demander sa paie. "

 

 

 

 

 

 

 

La Peyro Clabado (la Pierre Clouée)

Située non loin du village de Lacrouzette, elle illustre à elle seule la défiance des éléments vis-à-vis des lois de la Physique. Un bloc massif de 780 tonnes est maintenu en équilibre sur un piédestal d'un mètre cube à peine. Superbe mise en scène de la nature en ces lieux en fait, ce rocher est un symbole si fort que Lacrouzette l'a fait figurer dans ces armoiries. Il fut classé monument historique des suites des nombreuses menaces et pressions des carriers alentours qui voyaient en lui une source de Granit facile à extraire.

Les environs de Burlats

Considéré comme la capitale historique du Sidobre, Burlats à connu un passé important et bon nombre de figures vécurent en ces murs. On sait par exemple que la famille des Trencavel, s'y était installé avant la croisade Albigeoise, et que les troubadours en avaient fait un havre propice aux " Cours d'amour ", promouvant l'amour courtois, répandant les vertus du Catharisme. Burlats vu aussi la naissance d'Adélaïde en 1157, fille de Constance, elle même fille du Roi Louis VI, et de Raymond V, comte de Toulouse.

Il existait un monastère à Burlats, St Pierre de Burlats qui était au Xème siècle rattaché à l'Abbaye Bénédictine de Castres. Le prieuré fut érigé en Collégiale sur ordre du Pape Jean XXII. Plus tard, pendant les troubles des guerres de religion, l'église fut brûlée en 1622 par les armées du Duc de Rohan. Richelieu fit abattre les fortifications du village en 1631.

Actuellement, les reste de l'église romane sont classées monument historique, et le " pavillon d'Adélaïde " trône fièrement à proximité des berges de la rivière.

 

Le saut de la Truite

Un des nombreux ruisseaux du plateau sidobrien se jette ici avec force et majesté. Un double cascade prend son élan et effectue une chute de quelque 30 mètres dans le vide. Vous pourriez penser que c'est peu, mais les rochers qui s'y trouvent amoncelés ajoutent un effet extraordinaire à l'ensemble. Un lieu incontournable à visiter si vous passez dans le coin.

 

Les bois de Campsoleil

Dépourvu de hameaux et d'exploitations granitiques, ces bois reflètent la grandeur des espaces forestiers du Sidobre. Bon nombre de rochers ont visibles et les découvertes au hasard des promenades ne sont pas rares. On peut se surprendre à découvrir bon nombre de ces blocs, sans appellations particulières, mais non dénués de charme. On peut ainsi découvrir le Rocher tremblant de Campsoleil. D'un périmètre de 25 mètres et d'une hauteur de 3 mètres, il est l'un des rochers tremblants parmi les plus massifs de tout le Sidobre. Il repose sur un socle granitique imposant et peut être mis en mouvement facilement. La nature n'a pas oublié de placer sur un côté le petit rocher destiné à faire levier pour entraîner le mouvement de l'énorme masse du Bloc. Bien caché dans les bois et peu connu, il n'en demeure pas moins incontournable.

 

Le Roc de l'Oie

Comme son nom l'indique, ce rocher ressemble étrangement à un volatile. Il est l'une des curiosités les plus visités dans le Sidobre car situé sur un plateau où de nombreux sentiers touristiques permettent de visiter bon nombre d'autres rochers aux alentours. On peut ainsi trouver un " billard ", un " éléphant ", le mur de la mort, le trône du Diable, les trois fromages et bien d'autres encore.

 

 

 

 

Le volatile ainsi posé sur son piédestal semble siéger depuis fort longtemps, comme si une malédiction l'avait frappée jadis. La légende concernant le Roc de l'Oie est évocatrice et va en ce sens. "Au temps où les animaux monstrueux obéissaient à des génies aussi puissants qu'autoritaires, une Oie avait reçue de son maître l'autorisation de sortir la nuit pour aller couver son Œuf unique. Mais les pires châtiments lui étaient réservés si elle n'avait pas rejoint la balme où s'abritait son maître avant que ne se lève le soleil. Elle s'oublia un matin. L'astre était déjà haut lorsqu'elle s'éveilla. Elle volait lourdement de rochers en rochers. Son maître courroucé, apparut et pour la punir, la pétrifia ainsi que l'œuf qui tremble depuis sur son socle et jamais n'éclora. "

L'œuf en question se trouve en effet non loin de là et fait parti des nombreux rochers tremblants de tout le Sidobre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On pénètre à l'intérieur par une entrée étroite pour se retrouver au cœur des rochers dans une salle de dix mètres de long sur trois de large et deux de haut. On entend la rivière qui coule sous les rochers, et des marmites de géants présentes témoignent de l'érosion qui eût lieu ici autrefois. Deux autres salles consécutives à la première, mais moins accessibles ont été répertoriés.

Selon BOREL, il y aurait selon les dires des habitants du coin, un pont naturel de pierre qui se prolongerait sous la surface pendant un quart de lieue en double voûte, composée de grandes pierres. Si l'on en croit BOREL, la grotte aurait été honoré par la visite de Saint Dominique et l'on y montre sa chaire.

Les Bois du Verdier

Ils sont, tout comme les bois de Campsoleil, une région du Sidobre ou la flânerie et la promenades permettent de faire bien des découvertes fantastiques. On peut ainsi découvrir bon nombre de ruines de demeures autrefois habités, et les chemins forestiers entretenus ne manquent pas pour vagabonder parmi ces vestiges d'un autre temps. Le rocher du Verdier est ainsi une des curiosités les plus étranges du Sidobre.

 

Sa forme et sa position ont fait naître bon nombre de rumeurs et de spéculations à son sujet. On pourrait le comparer à un prisme de faible hauteur, mais dont les bases auraient entre 4 et 5 mètres de coté. Un équilibre fantastique le maintient en équilibre par une de ses arrêtes sur un socle de très petit volume. Le Chanoine Barthas écrira en 1662 qu'un tel bloc ne peut avoir été placé là que par la volonté des hommes. Il entendait ainsi souligner l'existence d'un culte païen aux premiers âges de l'humanité lié aux celtes.

 

 

 

 

 

 

Vers le Centre du Sidobre

Au travers du Lignon, le ruisseau qui fait son lit en ces lieux, on découvrira deux sites d'exception qui permettent de bons moments de promenade. Construit en 1875, le Lac du Merle est un véritable havre de paix pour qui cherche un peu la détente. La surface du lac est parsemée de nombreux affleurements de rochers, et en été, les nénuphars abondent, apportant une touche de magie à l'ensemble. Les sous-bois y sont particulièrement frais, ce qui en fait un site particulièrement visité par les touristes fuyant la chaleur des villes. En suivant la course du Lignon, on trouve en aval un chaos

 

 

 

 

 

parmi les plus jolis du Sidobre. Le chaos de la Resse est très facile d'accès car situé en bordure de route. Balmes et rochers tremblants se succèdent, on peut même y trouver des " Marmites de géants ". Les bois environnants sont calmes et apaisants et il serait dommage de les délaisser d'intérêt.

 

" Il a la forme d'un bateau dont la poupe supporterait un autre bloc d'un volume moindre quoique fort respectable. En appuyant un levier sous la proue, d'une façon lente et soutenue, on met la masse en mouvement. Le rocher sur lequel repose le levier semble avoir été placé là à cet effet. Quand l'impulsion est bien donnée, on voit cette masse osciller prés d'une minute après qu'on ait cessé les pesées. "

Sept-Faux

C'est dans ce hameau que se trouve l'un des plus volumineux rochers tremblants du Sidobre. Situé dans le paisible jardin de particuliers, et mis à la disposition des visiteurs, on tombe sur un rocher de 7.10 mètre de hauteur, dont la partie supérieure est occupée par un second rocher de 9 mètres de long sur 3.10 de large. Son poids est estimé à 900 tonnes. Georges TERRAIL nous dit : " avec sa chaîne et son cadenas, il est le premier rocher du Sidobre domestiqué ! " Raymond LUZIERES le décrivait de cette manière :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Environs de Lafontasse

Quelques sites en ces lieus sont dignes d'un intérêt particulier. Le ruisseau du Lezert coule dans une vallée et se perd au travers du Chaos de la Rouquette, la rivière de rochers la plus massive et la plus impressionnante de tout le Sidobre. Les blocs cyclopéens se succèdent dans un enchevêtrement infernal sur prés de quatre kilomètres. La grotte de St Dominique témoigne de la grandeur du lieu et est l'une des balmes les plus grandes répertoriés et surtout accessible au public.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Chaos de la Balme

Proche du village de St-Salvy-de-la-Balme, ce chaos rivalise de taille avec celui de la Rouquette. Les blocs sont de taille exceptionnelle et le val encaissé qui abrite ces rochers semble s'être affaissé sous la masse. Entre autres, le Chapeau de Napoléon est d'un étonnante ressemblance et la Balme, qui donna son nom au village, est si vaste qu'on pourrait y abriter un troupeau de bêtes sans difficultés. Les bois alentours sont propices aux promenades et découvertes, même si non loin de là, les machines des carriers retentissent dans toute la campagne environnante, brisant quelque peu le charme.

 

 

 

 

 

 

L'itinéraire du saint est bien connu, il ne vint jamais en Sidobre. Toutefois, un de ces disciples s'y cacha, le père d'Imbert. Un matin d'avril 1794, la grotte fut cernée. Capturé, il fut guillotiné à Castres sur la place de l'Albinque.